La dictée d’ELA – 5ème Zénith

La légende de l’enfant combattant la maladie avec un stylo n’est pas une légende !

Lundi 16 octobre, la classe de 5ème Zénith a participé à un projet de solidarité : la dictée d’ELA.

L’association ELA ( Association Européenne contre les Leucodystrophies) est une association de parents et d’enfants atteints de maladies liées au système nerveux.

Chaque année, elle organise deux évènements : une dictée proposée cette année par l’écrivaine Leila Slimani et un évènement sportif « mets tes baskets et bats la maladie ».

Après avoir montré à la classe une vidéo présentant l’association et des enfants malades dans leur quotidien, les élèves ont tous été très motivés à l’idée de faire ce geste d’écriture par solidarité envers ceux qui n’en sont pas capables.

Cette action a permis un échange autour du handicap, rendu possible par ce très beau texte dicté :

« Le docteur Buren est un peu excentrique. Louis le connaît depuis toujours et ne s’en étonne plus. Sa maman dit même qu’il fait partie de la famille. Le docteur Buren fait diversion à la tristesse, il ne nous laisse jamais le temps de pleurer ou de nous plaindre. Comme il est très distrait, il lui arrive de faire des choses étranges. Quand son téléphone sonne, il porte la bouteille d’eau à son oreille et crie : « Allô, vous m’entendez ? ». Il boutonne sa blouse n’importe comment et il passe son temps à chercher les lunettes posées sur son crâne. Le docteur Buren raconte à Louis des histoires fantastiques où des petits garçons mangent des fleurs magiques et visitent des pays qui ne se trouvent sur aucune carte. Souvent, le médecin s’arrête avant la fin et fait semblant d’avoir un trou de mémoire. Il se gratte le menton, prend un air embêté et il dit : « Oh mais c’est rageant ! Impossible de me souvenir de comment ça se termine. C’est l’âge, mon petit Louis. Dis, tu ne me trouverais pas une fin pour cette histoire ? Tu ne vas pas me laisser comme ça, avec ce goût d’inachevé, non ? » Alors, pour faire plaisir au docteur Buren, Louis se met à inventer des mondes où rien n’est impossible. Des ailleurs qui lui donnent de la force pour affronter la vraie vie. Son histoire préférée, c’est celle des baskets magiques que le docteur Buren prétend avoir trouvées un matin devant sa porte. « Je ne suis pas le seul tu sais. On va tous enfiler nos baskets et se mettre à courir pour toi. A toi de jouer maintenant. Invente une fin à cette histoire tu veux ? »